Category: Politique International

  • Le Gabon à l’aube d’une transition politique majeure

    Le Gabon à l’aube d’une transition politique majeure

    Le Gabon se prépare à une transition politique significative avec l’élection présidentielle prévue pour le 12 avril 2025. Ce scrutin représente la première grande étape vers le rétablissement d’un régime civil après le coup d’État militaire de 2023, qui a mis fin aux 56 ans de domination de la famille Bongo. Le paysage politique a été profondément remodelé par les réformes récentes, et l’élection mettra en compétition quatre candidats officiels, chacun apportant une vision et une expérience distinctes pour l’avenir du Gabon.

    Les candidats et leurs affiliations politiques

    Brice Oligui Nguema Indépendant

    Le général Brice Oligui Nguema, président de la transition et instigateur du coup d’État de 2023, a annoncé sa candidature en tant qu’indépendant. Sous son administration, il a initié des réformes majeures, notamment l’adoption d’une nouvelle Constitution en novembre 2024, qui a instauré un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une fois et supprimé le poste de Premier ministre, le remplaçant par un vice-président nommé par le chef de l’État.

    Forces : Sa politique de lutte contre la corruption et ses efforts pour améliorer la gouvernance font de lui un candidat sérieux.
    Défis : Ses opposants craignent un renforcement du pouvoir militaire au détriment d’une démocratie véritable.

    Jean-Rémy Yama – Parti National du Travail et du Progrès (PNTP)

    Jean-Rémy Yama, ancien leader syndical et professeur d’université, se présente sous la bannière du Parti National du Travail et du Progrès (PNTP), récemment créé. Opposant déclaré au régime Bongo, il prône la transparence, la justice sociale et une rupture radicale avec les pratiques politiques du passé. Son parcours académique et militant lui a valu le soutien des intellectuels et des travailleurs.

    Forces: Son engagement contre la corruption et son discours en faveur du changement séduisent une partie de l’électorat.
    Défis : Son manque d’expérience politique et la jeunesse de son parti pourraient freiner sa montée en puissance.

    Pierre-Claver Maganga Moussavou – Parti Social-Démocrate (PSD)

    Ancien vice-président et homme politique expérimenté, Pierre-Claver Maganga Moussavou est le candidat du Parti Social-Démocrate (PSD). Il met en avant son expérience en gestion publique, son expertise économique et son engagement en faveur de la stabilité politique.

    Forces : Son expérience dans l’administration lui confère une crédibilité en tant que leader stable.
    Défis : Son passé au sein des gouvernements précédents pourrait être un handicap auprès des électeurs en quête de renouveau.

    Alexandre Barro Chambrier – Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM)

    Alexandre Barro Chambrier, chef du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), est un fervent critique du régime précédent. Il axe son programme sur la modernisation de l’économie gabonaise et la réduction de la dépendance aux revenus pétroliers.
    Forces : Son approche centrée sur le développement durable et la diversification économique attire les jeunes et les entrepreneurs.
    Défis : Son influence politique reste limitée par rapport aux autres candidats plus établis.

    Contexte électoral et opinion publique

    L’élection présidentielle de 2025 est la première depuis le coup d’État de 2023 et les réformes constitutionnelles qui ont suivi.
    Le nouveau code électoral, adopté par le Parlement gabonais et en attente de validation par la Cour constitutionnelle, permet aux militaires de se présenter aux élections, légitimant ainsi la candidature de Nguema.

    La chute du régime Bongo a été précipitée par des accusations de fraude électorale, une frustration croissante face aux inégalités économiques et une mauvaise gestion des richesses pétrolières du pays. Depuis, le gouvernement de transition a pris des mesures pour lutter contre la corruption et promouvoir des réformes économiques.

    Les perspectives des candidats et la perception publique

    Brice Oligui Nguema

    • Image publique: Perçu comme un leader fort et un stabilisateur.
    • Avantages : Soutien des institutions et des réformes engagées.
    • Défis : Craintes d’un pouvoir militaire prolongé

    Jean-Rémy Yama

    • Image publique : Porte-parole du changement et de la rupture.
    • Avantages : Une alternative crédible aux élites politiques.
    • Défis : Manque de structures politiques solides.

    Pierre-Claver Maganga Moussavou

    • Image publique: Expérience politique et connaissance des institutions.
    • Avantages : Stabilité et continuité.
    • Défis : Association avec l’ancien régime.

    Alexandre Barro Chambrier

    • Image publique : Réformateur économique.
    • Avantages : Soutien des jeunes et des entrepreneurs.
    • Défis : Difficultés à mobiliser un large

    L’élection présidentielle gabonaise de 2025 représente un tournant crucial pour le pays. Après des décennies de domination d’un régime autoritaire, le Gabon est à la croisée des chemins entre la continuité avec Nguema, une rupture avec Yama, une stabilité avec Moussavou, et une modernisation avec Chambrier.

    Les prochaines semaines seront décisives pour observer l’évolution des dynamiques électorales et les stratégies des candidats. Quel que soit le vainqueur, cette élection déterminera l’avenir du Gabon en termes de démocratie, développement économique et gouvernance politique.

    Qui, selon vous, remportera cette élection ?

    “L’auteure – Marthe Fare”

  • Arabie Saoudite : un envoyé spécial du Roi Salman bin Abdulaziz Al-Saoud reçu à Lomé par Faure Gnassingbé

    Arabie Saoudite : un envoyé spécial du Roi Salman bin Abdulaziz Al-Saoud reçu à Lomé par Faure Gnassingbé

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    Adel Bin Ahmed Al-Jubeir et Faure Gnassingbé
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    Le chef de l’Etat Faure Gnassingbé s’est entretenu ce 11 octobre 2023 avec le ministre d’Etat aux Affaires étrangères du Royaume d’Arabie Saoudite Adel Bin Ahmed Al-Jubeir, envoyé spécial du roi Salman bin Abdulaziz Al-Saoud.

    Selon une note de la Présidence de la République, le diplomate saoudien a transmis au chef de l’Etat, un message de félicitations du Roi d’Arabie Saoudite et du Prince héritier, relatif au partenariat entre Lomé et Riyad.

    « Le ministre d’Etat Adel Bin Ahmed Al-Jubeir a exprimé sa reconnaissance au chef de l’Etat pour son implication dans le renforcement des relations entre les deux pays », indique le document.

    Il faut souligner que le Togo et le Royaume d’Arabie Saoudite entretiennent d’excellentes relations d’amitié et de coopération dans plusieurs secteurs notamment l’agriculture, l’économie, l’énergie et les échanges commerciaux.

    Le Royaume d’Arabie Saoudite accompagne le Togo dans la mise en œuvre des politiques de développement des infrastructures routières, d’hydraulique et d’aménagement des terres agricoles et pour le financement des projets d’expansion du réseau de transmission et de distribution d’électricité. Ceci à travers le Fonds saoudien de développement et la Banque islamique de développement.

    Une coopération qui s’est surtout renforcée ces dernières années dans le domaine des énergies renouvelables avec la construction de la centrale solaire photovoltaïque de Blitta, la plus grande de la sous-région ouest africaine.

    La Rédaction

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  • Le Togo et l’Union Européenne tiennent leur deuxième session du dialogue de partenariat – Togo-Presse

    Le Togo et l’Union Européenne tiennent leur deuxième session du dialogue de partenariat – Togo-Presse

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    La deuxième session du dialogue de partenariat entre le Togo et l’Union Européenne (UE) s’est tenue, le 9 octobre 2023, à Lomé, conformément à l’article 3 du nouvel Accord de partenariat entre l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et l’Union Européenne (OEACP-UE). Les travaux de cette session ont été coprésidés par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur, Pr Robert Dussey et l’ambassadeur de l’UE au Togo, M. Joaquim Tasso Vilallonga.

    La délégation de l’UE avec à sa tête M. Vilallonga ( 4e de la droite)

    Les discussions ont porté sur plusieurs sujets d’ordre national et international, notamment les efforts sur les questions de paix dans la sous-région, la lutte contre le terrorisme et la situation dans la Région des Savanes, les défis du Programme d’Urgence pour la Région des Savanes (PURS), la préparation des prochaines élections législatives et régionales, le suivi de l’Examen périodique universel du Togo, etc.

    A cette occasion, le ministre Robert Dussey s’est réjoui de l’excellence des relations entre le Togo et l’UE et surtout les appuis que cette dernière apporte au gouvernement et au peuple togolais. Appuis qui se sont une fois encore matérialisés, cette année, par la signature à Bruxelles de deux conventions de financement d’un montant de 70 millions d’Euros, l’un portant sur le financement du secteur agro-industriel et la gestion des ressources naturelles et l’autre sur l’accès aux services sociaux de base, l’agriculture et le processus de décentralisation. « Je voudrais, fort de ce soutien, vous dire une fois de plus la reconnaissance et la gratitude du gouvernement togolais », a-t-il souligné. Pour le ministre, la pertinence des sujets à l’ordre du jour n’est plus à débattre et le gouvernement, a-t-il dit, est totalement ouvert, pour discuter de ces questions.

    L’ambassadeur de l’UE au Togo, M. Joaquim Tasso Vilallonga, a relevé qu’en novembre prochain, un nouvel accord sera signé entre l’OEACP et l’UE. Entre temps, a-t-il dit, celui de Cotonou est prorogé jusqu’à la fin de ce mois et peut-être au-delà, le temps que le nouveau entre en vigueur. Selon M. Vilallonga, ce partenariat a pour objectif, entre autres, d’échanger les informations, d’encourager la compréhension mutuelle, de faciliter la définition des priorités et des principes communs. Le dialogue est donc porté sur l’ensemble des objectifs qui sont définis dans l’accord, surtout sur les questions d’intérêts communs et régionales. Par ce dialogue, a-t-il confié, les parties contribuent à la paix, la sécurité, la stabilité, la promotion d’un environnement politique stable et démocratique, etc.

    Mélissa BATABA

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  • Dans l’est de la RDC, les combats entre groupes armés s’intensifient et l’armée se redéploie

    Dans l’est de la RDC, les combats entre groupes armés s’intensifient et l’armée se redéploie

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    Les combats se sont intensifiés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où l’armée se redéploie dans des zones d’où elle avait été chassée en début d’année, selon des sources locales concordantes. Après six mois de calme précaire entrecoupé d’attaques, des combats ont repris début octobre entre des groupes armés locaux et les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23), soutenus par le Rwanda, dans les territoires de Masisi et Rutshuru (province du Nord-Kivu).

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Denis Mukwege, l’homme qui veut réparer la RDC

    Au moins 20 civils ont été tués et plus de 30 autres blessés depuis le 1er octobre et la « résurgence de violents affrontements entre groupes armés », a indiqué, lundi 9 octobre, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) en RDC. Toujours selon l’OCHA, « plus de 84 700 personnes ont été contraintes de fuir leurs domiciles » et l’accès humanitaire « reste gravement restreint » en raison de « l’intensification des combats ».

    Les affrontements se déroulent dans des zones où plusieurs milliers de soldats d’une force d’Afrique de l’Est (l’EAC-RF), déployés en début d’année, sont censés assurer une zone tampon entre les belligérants. Notamment à Kitshanga, cité stratégique située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Goma, la capitale du Nord-Kivu, et d’où l’armée avait été chassée en janvier par le M23. La ville est passée la semaine dernière des mains de l’EAC-RF aux milices locales, puis au M23, qui l’a reprise samedi sans combattre.

    Joints par l’AFP lundi, des habitants et une source militaire sur place ont indiqué que les rebelles avaient quitté la ville et que les groupes armés et « des centaines de FARDC [Forces armées de la RDC] » étaient entrés dans Kitshanga. « Ce soir, des combats ont repris après l’arrivée des FARDC », a expliqué par téléphone un habitant.

    Les casques bleus « renforcent leur présence »

    A New York, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, a indiqué que les casques bleus de la Monusco, la mission des Nations unies en RDC, « renforcent leur présence à Kitshanga » pour « protéger les civils pris dans les combats entre le M23 et d’autres groupes armés ». En raison de ces combats, « 2 000 personnes ont trouvé refuge dans la base de la mission de l’ONU à Kitshanga et 18 000 hommes, femmes et enfants se sont mis à l’abri juste à l’extérieur de la base », a-t-il ajouté.

    Plus au sud, à Kilolirwe (environ 40 km de Goma), qui était également passée sous le contrôle du M23 en fin de semaine, des habitants ont indiqué que les FARDC étaient arrivées dans la localité « à pied et avec deux Jeep » et avaient « apporté des rations aux “wazalendo” », les miliciens qui s’opposent au M23. Selon des témoins, des combats étaient en cours lundi après-midi.

    Plus à l’est, près de Tongo, en bordure du parc des Virunga et à 50 km au nord de Goma, des habitants faisaient état, lundi, de combats entre les miliciens et le M23. Certains ont mentionné que l’armée congolaise « tirait avec des mortiers pour appuyer les wazalendo ».

    L’armée « respecte le cessez-le-feu », a déclaré le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, contacté par l’AFP. Une semaine avant la reprise des affrontements, les principaux groupes armés de la province avaient rencontré à Goma les autorités militaires et déclaré « être prêts à déposer les armes ».

    Le Monde avec AFP

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  • Au Liberia, le président George Weah à la conquête d’un second mandat

    Au Liberia, le président George Weah à la conquête d’un second mandat

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    Par camions entiers, en moto ou à pied, bravant les trombes d’eau et les chaussées inondées de Monrovia, des centaines de Libériens ont déferlé, dimanche 8 octobre, sur le quartier général du Congrès pour le changement démocratique (CDC), le parti de George Weah, en quête d’un second mandat. « In George we trust ! » (nous croyons en George), scande un militant drapé dans une étoffe à l’effigie du président sortant. Chants, danses et vuvuzelas ont donné au rassemblement – le dernier avant le scrutin prévu mardi 10 octobre – des allures de match de football. Mais la mobilisation cache mal le désenchantement des Libériens après presque six ans de pouvoir de l’ancienne star du ballon rond.

    Pour beaucoup d’électeurs, l’euphorie de la nuit du 26 décembre 2017, qui avait vu le gamin d’un bidonville de Monrovia s’installer sur la plus haute marche du pouvoir, a cédé la place à une amertume teintée de colère. « Comment notre enfant a-t-il pu nous trahir ainsi ? », s’interroge Nestor, un maçon d’une cinquantaine d’années, planté sur la principale artère de la capitale, où défilent les militants pro-Weah enfiévrés. En 2017, il a fait partie de ceux qui ont cru au slogan de George Weah, « le changement pour l’espoir ». « C’était notre premier président, confie l’ouvrier au visage émacié. Il était comme nous. » Comprendre : issu d’une famille pauvre et d’ascendance autochtone.

    A l’époque, son élection sonne comme une revanche sur l’histoire, celle de la domination sans discontinuité, pendant plus de cent cinquante ans, de l’élite américano-libérienne, descendante d’esclaves. Envoyés dès 1820 sur les côtes libériennes dans le double but d’évangéliser les populations africaines et de vivre libres, ces Afro-Américains ont instauré un système colonial, faisant tout pour se tenir à l’écart des « natives ».

    En 1980, leur pouvoir est mis à bas par un sergent devenu dictateur, Samuel Doe, premier président indigène du pays. Après son assassinat, en 1990, le pays s’enfonce dans une longue guerre civile qui fera au moins 250 000 morts et un million de déplacés. La paix signée en 2003 permet l’élection d’Ellen Johnson Sirleaf deux ans plus tard. L’élection de George Weah en 2017, après deux tentatives infructueuses, marque la première transition pacifique de l’histoire du pays. L’ancien Ballon d’or devenu sénateur promet alors de réparer ce pays mille fois brisé et d’endiguer la pauvreté. Un défi colossal. Mais a-t-il tenté de le relever ?

    Une économie sous perfusion

    « Weah a axé sa campagne de 2017 sur l’égalité des chances, une idée qui a du sens au vu de notre histoire. Mais il est loin d’avoir tenu ses engagements », explique Eddie Jarwolo, directeur exécutif de Naymote, une organisation qui promeut la bonne gouvernance. Dans son dernier rapport, l’ONG a passé au crible les promesses de campagne. Le verdict est sans appel. « Sur 292 propositions, seules 8 % ont été réalisées. Elles portent essentiellement sur les infrastructures », constate Eddie Jarwolo.

    L’économie libérienne, percutée par les chocs successifs des crises sanitaires (Ebola et Covid-19) puis l’inflation liée à la guerre en Ukraine, demeure sous perfusion de l’aide humanitaire, en particulier des Etats-Unis. Depuis la fin de la deuxième guerre civile, le Congrès américain a alloué plus de 2,4 milliards de dollars (environ 2,3 milliards d’euros) d’aide pour soutenir la stabilisation et la bonne gouvernance. Près de 35 % des Libériens survivent toujours avec moins de 2,15 dollars par jour.

    Le chef de l’Etat n’a pas non plus réussi à améliorer le système éducatif. Le pays affiche toujours l’un des taux de non-scolarisation les plus élevés au monde. Et les enseignants, souvent peu qualifiés, ont pâti de la réduction de leurs salaires sous l’ère Weah, contrecoup d’une politique d’austérité. « L’école libérienne n’assure pas d’avenir à nos enfants et ça n’a pas changé avec Weah », se désole Rob, à la tête d’une boutique de produits électroniques de Monrovia. Comme d’autres Libériens de la classe moyenne, il a envoyé sa fille dans une école est-africaine. Sa voix, mardi, ira à l’opposition. « Nos jeunes ne trouvent toujours pas de travail. Certaines familles galèrent même pour manger un repas par jour », justifie-t-il. Une désillusion qui ne date pas d’hier.

    Dès les premières semaines de son mandat, « Mister Weah » avait clivé une partie de l’électorat en se faisant construire un lotissement dans la capitale. « La première chose qu’il a faite, c’est se faire plaisir. Ce fut le premier coup de griffe dans le contrat qui le liait aux Libériens », rapporte un ancien collaborateur qui a requis l’anonymat. Plus récemment, lors de la Coupe du monde de football au Qatar, en 2022, le président s’est absenté plus d’un mois et demi du pays pour, entre autres, suivre les matchs de son fils Timothy, titulaire de l’équipe nationale des Etats-Unis.

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    Pour ses détracteurs, l’ancienne star du Paris-Saint-Germain n’a jamais réussi à endosser le costume de président. « Il ne prend pas son travail de chef d’Etat au sérieux mais préfère aller danser au club Jamaica avec sa bande de proches Il est parfois plus rappeur que président », souffle un ancien ami en allusion aux quelques titres sortis par George Weah durant son mandat. Cet ancien camarade se souvient pourtant d’un homme décidé à changer son pays. « Devenu président, il s’est entouré de courtisans et a écarté ceux qui pointaient ses errements », poursuit-il.

    « Impunité » et « corruption »

    « Pour ce pays qui a tant besoin de se développer, il n’est pas compétent », tranche un homme d’affaires ouest-africain qui a fait fortune au milieu du chaos libérien. « La guerre est finie mais le Liberia reste un Far West, le pays de l’impunité et de la corruption massive », estime l’entrepreneur, installé dans le pays depuis vingt-trois ans. Non seulement le mandat de George Weah a été entaché de plusieurs scandales de corruption impliquant des membres de son administration, mais deux hauts responsables de son parti – dont son ancien ministre Nathaniel McGill –, sanctionnés par les Etats-Unis, se présentent aux élections sénatoriales dimanche. L’Etat libérien n’a intenté aucune action en justice contre eux.

    Dénoncer des faits de corruption semble par ailleurs risqué dans le Liberia de George Weah. Depuis octobre 2020, quatre auditeurs des comptes publics ont été retrouvés morts. Certains s’apprêtaient à publier un rapport sur la gestion douteuse des fonds Covid. Même si aucun lien n’a été établi entre leurs enquêtes et leurs disparitions, accidentelles selon les conclusions officielles, les militants des droits humains pointent les pressions qu’ils subissent.

    Au siège du Unity Party (UP, opposition), la colère a pris le pas sur la déception. Un groupe de jeunes militants vêtus aux couleurs du parti scandent des chants guerriers pour appeler à la mobilisation contre le parti au pouvoir. « Amandla ! » (force), entonne le groupe, en référence au cri de ralliement du Congrès national africain (ANC) lors de l’apartheid en Afrique du Sud. « Weah doit partir ! On est fatigués de sa politique. Regardez Monrovia, rien n’est construit. Nous n’avons ni travail, ni école », tonne Abraham, 29 ans, béret militaire vissé sur la tête.

    Pour lui, l’avenir a les traits d’un homme de 78 ans, Joseph Boakai. L’ancien vice-président d’Ellen Johnson Sirleaf peut compter sur une large coalition dans laquelle figure Prince Johnson, ancien chef de guerre et ex-soutien de George Weah à l’élection de 2017. Une alliance qui ne semble pas hérisser la génération des moins de 30 ans, qui n’a pas ou peu connu les guerres civiles. Joseph Boakai espère ainsi faire mieux qu’en 2017, où il n’avait remporté que 38,5 % des suffrages au second tour face à George Weah.

    Ce dernier affirme cette fois-ci pouvoir l’emporter dès le premier tour. Le scrutin, au cours duquel 2,5 millions d’électeurs devront départager 20 candidats à la présidentielle, mais aussi élire 73 députés et 15 sénateurs, promet en tout cas de se dérouler dans un contexte tendu. Des violences entre partisans du pouvoir et de l’opposition ont fait deux morts, dimanche, pendant le défilé de clôture de campagne de George Weah.

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  • Entre Abidjan et Lagos, 1 028 kilomètres d’autoroute pour soutenir le développement des villes de 5 pays

    Entre Abidjan et Lagos, 1 028 kilomètres d’autoroute pour soutenir le développement des villes de 5 pays

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    Cinq pays, autant de métropoles, et 1 028 kilomètres d’asphalte. Ainsi pourrait être résumé à gros traits le projet d’autoroute ouest-africaine censée connecter Abidjan, en Côte d’Ivoire, à Lagos, au Nigeria, en traversant le Ghana, le Togo et le Bénin via les villes d’Accra, de Lomé et de Cotonou. Un chantier jugé crucial pour l’intégration économique de ces villes en train de se transformer en une gigantesque conurbation. Quelque 40 millions de personnes vivent le long de cet axe qui, selon la Banque africaine de développement concentre près de 75 % des activités commerciales de la région.

    Le tracé est désormais validé et, selon la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), les premiers appels d’offres pour sélectionner les entreprises qui se chargeront de la construction devraient être publiés début 2024. Reste tout de même à sécuriser les financements pour cet ouvrage supranational dont le coût est estimé à plus de 15 milliards de dollars (14,3 milliards d’euros).

    Rivalité entre Etats

    « L’impact de cette autoroute va être très important pour la région », assure Lydie Ehouman, économiste chargé des transports à la Banque africaine de développement, l’institution qui a financé les études techniques du projet au côté de l’Union européenne. L’infrastructure, de deux fois trois voies – et même deux fois quatre voies au Nigeria –, pourrait être équipée de télépéages et proposer des procédures de contrôle douanier simplifiées aux postes-frontières. Selon Mme Ehouman, les temps de trajet devraient être réduits de près de 50 %. « L’enjeu est d’identifier et de lever toutes les entraves à la libre circulation des hommes et des marchandises. »

    Car celles-ci sont nombreuses. Outre le gabarit modeste de la route côtière actuelle, « il peut y avoir une addition de procédures aux frontières, des problèmes de reconnaissance des documents commerciaux, la barrière de la langue, mais aussi parfois des situations de harcèlement et d’extorsion de fonds », énumère Ziad Hamoui, président de la section ghanéenne de Borderless Alliance, un groupe qui promeut l’intégration commerciale de la zone et soutient ardemment le projet d’autoroute.

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Afrique, la ville s’étend entre anarchie et développement

    Pour autant, nul ne se risque encore à évoquer un calendrier précis des travaux. Neuf ans se sont déjà écoulés depuis la signature du traité lançant officiellement le projet. L’épidémie de Covid-19 mais aussi la difficulté à harmoniser les normes et aspirations des Etats partenaires ont singulièrement ralenti la phase d’études.

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  • Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix 2023 : « Soyez notre voix, dites au monde que nous ne sommes pas en prison pour rien »

    Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix 2023 : « Soyez notre voix, dites au monde que nous ne sommes pas en prison pour rien »

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    L’objet de mon propos est de donner un visage aux êtres humains qui, partout dans le monde, font l’objet d’un enfermement, qu’ils soient cernés par des murs d’acier ou par les murs de l’oppression, mais qui, envers et contre tout, aspirent à faire tomber ces murs : ceux de l’ignorance, de l’exploitation, de la pauvreté, de la privation et de l’isolement.

    Entendez-vous, en Iran, le bruit sourd du mur de la peur qui se fissure ? Bientôt, nous entendrons celui de son écroulement grâce à la volonté implacable, la puissance et la détermination sans faille des Iraniens.

    En tant que femme, et comme des millions d’autres femmes iraniennes, j’ai toujours été confrontée à l’enfermement de la culture patriarcale, au pouvoir religieux et autoritaire, aux funestes lois discriminatoires et oppressives, et à toutes sortes de restrictions dans tous les domaines de ma vie.

    Notre enfance n’a pas échappé à cet enfermement culturel. « Ils » ne nous ont pas permis de vivre notre jeunesse et, en un mot, notre vie. La triste vérité, au fond, est que le gouvernement autoritaire, misogyne et religieux de la République islamique nous a volé notre vie. De part et d’autre des murs de fer d’Evin, où l’on nous a emprisonnées, nous ne sommes pas restées immobiles. En tant que femmes, parfois seules et sans soutien, souvent au milieu de flots d’accusations et des humiliations, nous avons brisé une par une nos chaînes jusqu’à ce que surgisse le mouvement révolutionnaire « Femme, vie, liberté ». Nous avons alors montré notre force au monde entier.

    Nous sommes mouvement, écho et vitalité

    Au lycée, j’ai étudié les mathématiques et la physique, puis j’ai poursuivi à l’université des études de physique appliquée. J’ai obtenu le titre d’ingénieur en maîtrise d’ouvrage ; cependant, en raison de mon engagement en faveur des droits humains, ma formation et ma carrière se sont heurtées au « mur de l’empêchement ». J’ai exercé le métier de journaliste, mais sur ordre du Guide suprême de la République islamique, et après la fermeture massive des médias indépendants, nos journaux et nos magazines ont fait face au « mur de la censure » et notre liberté d’expression a été muselée.

    Je suis devenue porte-parole de [l’association] Defenders of Human Rights Centre, pour participer à la formation, en Iran, d’un grand mouvement associatif et essayer de donner corps à une société civile organisée, réelle et puissante. Hélas, ces organisations se sont heurtées au rideau de la fermeture administrative, à la suite des attaques répétées des forces de sécurité, sous l’égide du ministère des renseignements iranien et du corps des gardiens de la révolution. J’ai protesté et lutté contre les politiques destructrices et répressives, aux côtés de milliers de manifestants et opposants qui ont, eux aussi, été cernés par les murs de la prison, de l’isolement et de la torture.

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  • Les attaques ukrainiennes obligent la flotte russe à se repositionner dans la partie orientale de la mer Noire

    Les attaques ukrainiennes obligent la flotte russe à se repositionner dans la partie orientale de la mer Noire

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    Le paradoxe est saisissant. Alors que les Ukrainiens mobilisent l’essentiel de leurs forces sur le continent, dans le cadre d’une contre-offensive terrestre lancée début juin, l’armée de Kiev enregistre ses plus importants succès en mer Noire, où sa marine est pourtant réduite à la portion congrue. Selon différentes sources, Moscou a retiré l’essentiel de ses navires de la base navale de Sébastopol, quartier général de la flotte russe de la mer Noire, après des attaques de missiles et de drones menées par l’Ukraine. Un retrait qui rend caduc le blocus naval imposé par la Russie aux Ukrainiens depuis le début de la guerre.

    « Les images satellitaires publiées les 1er et 3 octobre montrent que les forces russes ont transféré au moins dix navires de Sébastopol à Novorossiïsk », un port militaire situé en territoire russe, sur la côte est de la mer Noire, assure l’Institute for the Study of War, dans une note publiée le 4 octobre. Selon le centre de réflexion américain, « les frégates Amiral-Makarov et Amiral-Essen, trois sous-marins diesel, cinq navires de débarquement et plusieurs petits navires lance-missiles » ont été déplacés. D’autres bâtiments ont également rejoint le port de Feodossia, dans l’est de la Crimée. Il ne resterait à Sébastopol, qui se trouve au sud de la péninsule, que « quatre navires de débarquement (…) et un sous-marin de classe Kilo ».

    Ce retrait intervient après plusieurs bombardements ukrainiens réussis sur Sébastopol. Le 13 septembre, deux cales sèches situées en plein cœur de la base navale ont été la cible de frappes, endommageant fortement les bâtiments qui s’y trouvaient – un sous-marin d’attaque et un navire de débarquement. La perte temporaire ou définitive de cet équipement essentiel à l’entretien des navires serait un coup dur pour la flotte russe, celle-ci ne disposant pas de cales sèches, mais seulement de docks flottants dans ses autres bases de la mer Noire.

    Drones navals

    Le 22 septembre, deux missiles de croisière ont également frappé le bâtiment abritant le quartier général de la flotte de la mer Noire à Odessa, provoquant la mort de plus d’une trentaine d’officiers, selon les services de renseignement de Kiev. L’amiral Viktor Sokolov, chargé du commandement de la flotte russe, ferait partie des victimes, mais l’information a été démentie par Moscou, qui a publié deux vidéos où l’officier supérieur apparaît. L’authenticité de ces dernières est néanmoins remise en cause par les analystes.

    Plusieurs attaques ukrainiennes ont aussi été menées ces dernières semaines à l’aide de drones navals, sorte de kayaks pilotés à distance par liaison satellite et remplis d’explosifs. L’un d’eux a atteint un pétrolier ravitailleur russe en pleine mer, un autre a réussi à pénétrer dans le port de Novorossiïsk, pourtant situé à quelque 700 kilomètres des côtes ukrainiennes… Depuis, les autorités russes ont équipé leurs bases navales de filets, pour empêcher l’entrée de ces engins dans les bassins où se trouvent navires et sous-marins.

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  • Guerre en Ukraine, en direct : selon Volodymyr Zelensky, les Européens se sont engagés à fournir plus de systèmes antiaériens à Kiev

    Guerre en Ukraine, en direct : selon Volodymyr Zelensky, les Européens se sont engagés à fournir plus de systèmes antiaériens à Kiev

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    Image de couverture : Le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au troisième sommet de la Communauté politique européenne, à Grenade, en Espagne, le 5 octobre 2023. HANDOUT / AFP

    • Réunis à Grenade, dans le sud de l’Espagne, au troisième sommet de la Communauté politique européenne, les dirigeants européens ont donné, jeudi 5 octobre, à Volodymyr Zelensky des signes de leur volonté d’accroître leur aide militaire à l’Ukraine. L’Allemagne a notamment annoncé qu’elle travaillait avec le président ukrainien à fournir un nouveau système de défense antiaérienne Patriot à Kiev pour la période hivernale.
    • Le président ukrainien a remercié les Européens dans son message quotidien diffusé sur les réseaux sociaux : « Nous aurons plus de défense aérienne – les accords sont clairs. C’est très important avant l’hiver. Espagne, Italie, France, Allemagne, Grande-Bretagne – merci ! »
    • Alors que la crise politique à Washington suscite des interrogations sur la poursuite de l’aide des Etats-Unis à l’Ukraine, l’Europe ne peut pas remplacer le soutien américain, a toutefois estimé Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’Union européenne.
    • Ce sommet se déroulait alors qu’un bombardement russe a provoqué la mort de 51 personnes, dont un enfant, dans le village Hroza, dans la région de Kharkiv, ont rapporté les autorités ukrainiennes. Six personnes ont été blessées. L’attaque a eu lieu vers 13 h 15, heure locale (12 h 15, heure de Paris). Un magasin d’alimentation et un café ont été touchés, a précisé le gouverneur régional, Oleh Synehoubov, sur Telegram.
    • D’après les données préliminaires, l’attaque a été menée avec un missile balistique Iskander, a fait savoir le ministre de l’intérieur, Ihor Klymenko sur Telegram. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a dénoncé un « acte de terrorisme totalement délibéré ».
    • Moscou a affirmé jeudi avoir abattu huit drones ukrainiens dans l’ouest de la Russie, sans mentionner d’éventuels dégâts ou blessés. Le gouverneur de la Crimée annexée a, par ailleurs, affirmé que deux attaques de drones nautiques en mer Noire près de Sébastopol avaient été repoussées.
    • La Russie a retiré la majeure partie de sa flotte de la mer Noire de sa base principale en Crimée, selon The Wall Street Journal. Le conseiller du ministre de l’intérieur ukrainien Anton Gerashchenko a assuré sur X (anciennement Twitter) que la Crimée et la mer Noire « constituent désormais la zone la plus importante où un tournant dans la guerre pourrait avoir lieu ».

    Retrouvez notre direct d’hier en cliquant sur ce lien.

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    Récit. Au sommet de Grenade, les Européens ne parviennent pas à masquer leurs doutes sur l’allié américain

    Décryptage. Pourquoi l’Allemagne rechigne-t-elle à fournir des missiles Taurus à l’Ukraine ?

    Les faits. 51 morts dont un enfant dans une frappe russe contre le village de Hroza, dans la région de Kharkiv

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    Chronique. Sylvie Kauffman : « Si certains aux Etats-Unis peuvent imaginer sacrifier l’Ukraine, les Européens, eux, n’ont pas ce luxe-là. L’Ukraine, désormais, c’est chez eux »

    Reportage. A Odessa, des recruteurs militaires aux portes des facs

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  • Donald Trump réclame le classement sans suite de poursuites le visant, au nom de l’immunité présidentielle

    Donald Trump réclame le classement sans suite de poursuites le visant, au nom de l’immunité présidentielle

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    L’ancien président américain Donald Trump a réclamé auprès de la justice, jeudi 6 octobre, que les poursuites le visant à Washington en lien avec l’élection de 2020 soient classées sans suite, arguant ne pouvoir être inculpé pour les actions entreprises alors qu’il était à la Maison Blanche.

    M. Trump, favori des républicains pour la présidentielle de 2024, doit être jugé à partir de mars 2024 dans la capitale. Il est accusé d’avoir manœuvré pour tenter d’inverser le résultat de l’élection de 2020, qu’il a perdue au profit de Joe Biden.

    Ses avocats ont adressé une requête d’une cinquantaine de pages à la juge fédérale Tanya Chutkan, qui présidera les débats. « Le tribunal devrait définitivement classer l’inculpation sans suite, en raison de l’immunité présidentielle », ont-ils écrit. Cet argument a peu de chances d’aboutir, selon des experts, mais il pourrait retarder le début du procès s’il s’avère qu’il doit être tranché par la Cour suprême.

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Donald Trump en route vers une troisième inculpation

    La responsabilité de « garantir l’intégrité des élections »

    Des tentatives similaires par M. Trump dans d’autres dossiers ont été rejetées par des magistrats, mais le temple du droit américain n’a jamais directement dit si un ancien chef de l’Etat bénéficiait d’une immunité contre des poursuites pénales. Donald Trump est le premier ancien président des Etats-Unis à être inculpé au pénal.

    Citant une affaire impliquant l’ex-président Richard Nixon et qui avait été examinée par la Cour suprême, ses avocats ont affirmé que le droit garantissait une « immunité absolue » au président « pour les actes s’inscrivant dans le périmètre extérieur de ses responsabilités officielles ».

    « L’actuelle administration a inculpé le président Trump pour des actes qui ne s’inscrivent pas seulement dans le cadre du périmètre extérieur, mais aussi au cœur de ses responsabilités officielles en tant que président », ont-ils dit. Car en tant que chef de l’exécutif, ont-ils soutenu, M. Trump avait la responsabilité de « garantir l’intégrité des élections » et était en droit de contester le résultat du scrutin de 2020.

    Le calendrier judiciaire s’annonce chargé pour le milliardaire républicain, qui veut reconquérir la Maison Blanche en 2024. Il est également poursuivi par la justice de l’Etat de New York dans une affaire de fraudes comptables présumées liées à des paiements pour acheter le silence d’une actrice de films X, et en Géorgie en lien avec l’élection de 2020.

    Le Monde avec AFP

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