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Réforme du secteur de l’électricité en Afrique du Sud : plusieurs milliards $ en jeu

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(Agence Ecofin) – Le texte ouvre des opportunités à la concurrence et suscite l’espoir d’une baisse des tarifs d’électricité. Mais il réduit aussi le monopole d’Eskom, la société publique en matière de production, et place ses créanciers en alerte sur la capacité de recouvrer les prêts qu’ils ont accordés à cette entité.

La réforme du secteur électrique en Afrique du Sud introduit de nouveaux paramètres pour les créanciers d’Eskom, la société publique de l’électricité. Avec une dette de 423 milliards de rands (environ 23 milliards de dollars) au 31 mars 2023 et des créances municipales s’élevant à 63,2 milliards de rands en août 2023, l’entreprise se trouve au cœur d’une transition déterminante.

L’Agence de notation Moody’s, qui a récemment relevé la note d’Eskom de Caa1 à B2 avec une perspective stable, souligne l’importance des améliorations opérationnelles et du recouvrement des créances pour l’avenir de l’entreprise. L’agence de notation met en garde : la capacité d’Eskom à lever des fonds à des conditions acceptables dépendra de ces améliorations et des nouvelles dispositions réglementaires.

La loi modifiant la réglementation sur l’électricité qui a été promulguée vendredi 16 août par le président Cyril Ramaphosa prévoit la création d’un marché concurrentiel de production d’électricité, l’établissement d’une société de transmission indépendante et le renforcement des sanctions contre le sabotage des infrastructures. Ces mesures ne manqueront pas d’attirer de nouveaux investissements, notamment dans les énergies renouvelables, pour couvrir le manque d’énergie électrique devenu chronique en Afrique du Sud.

Le gouvernement a mis en place un plan de sauvetage de 254 milliards de rands pour soutenir Eskom. Cependant, l’ouverture du marché à la concurrence pose de nouveaux défis pour l’opérateur historique qui peut voir sa capacité à générer des revenus supplémentaires être réduite, et par conséquent celle de rembourser ses créanciers. Les créanciers semblent toutefois avoir pris la mesure de ces évolutions. L’introduction d’un transporteur autonome (filiale d’Eskom) était subordonnée à une acceptation de leurs parts et en mars 2024, cette condition a été levée. 

Toutefois, ces partenaires financiers d’Eskom surveilleront des indicateurs comme l’évolution des parts de marché d’Eskom, l’amélioration de son facteur de disponibilité énergétique (EAF) et sa capacité à s’adapter au nouvel environnement concurrentiel. La réforme, qui introduit une transformation profonde d’Eskom, présente en effet des opportunités pour de nouveaux acteurs.

L’équilibre entre la stabilité financière de l’entreprise publique et le développement d’un marché concurrentiel sera déterminant pour le succès de cette transition énergétique. Les investisseurs potentiels voient dans cette ouverture du marché de nouvelles possibilités, notamment dans le secteur des énergies renouvelables. La diversification des sources d’énergie pourrait à terme réduire les coûts de l’électricité et stimuler la croissance économique du pays. 

Alors que l’Afrique du Sud cherche à résoudre ses problèmes chroniques d’approvisionnement en électricité, cette réforme marque un tournant dans la modernisation de son secteur énergétique. Mais elle révèle aussi que pour les autres pays africains qui font face à des défis similaires, les enjeux financiers sont au cœur des processus qui déterminent la transition vers des énergies plus propres et plus stables.



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