Category: Opinions

  • Un appel urgent à l’aide des autorités togolaises –

    Un appel urgent à l’aide des autorités togolaises –

    Les ressortissants togolais en Mauritanie se trouvent dans une situation alarmante, confrontés à des arrestations arbitraires et à une pression constante de la part des forces de l’ordre. Selon des témoignages recueillis, les personnes en situation irrégulière, notamment celles ayant une carte de séjour expirée, sont pourchassées, arrêtées et incarcérées.

    Un ressortissant togolais, qui préfère garder l’anonymat, témoigne : “La police, en civil dans des voitures sans immatriculation est à nos portes. Ils frappent aux portes, demandent nos papiers et, si nous n’avons pas la carte de séjour en règle, ils nous embarquent. Ce sont principalement les Africains subsahariens, en particulier les Noirs, qui sont ciblés. J’ai vu un de nos frères, coiffeur de son état, emmené directement au centre de refoulement. D’autres sont détenus au commissariat.”

    Il ressort que cette situation semble s’inscrire dans une politique plus large du gouvernement mauritanien visant à freiner l’immigration illégale en provenance des pays d’Afrique subsaharienne, notamment ceux qui tentent de rejoindre l’Europe. Les délégués du Haut Commissariat des Togolais de l’Extérieur (HCTE) tentent de porter assistance aux ressortissants togolais, mais les efforts restent insuffisants.

    Malgré les réactions des autorités sénégalaises et maliennes, qui ont réagi devant cette situation, les Togolais se retrouvent souvent livrés à eux-mêmes d’après les victimes. “Pour nous, c’est silence radio, comme d’habitude. Nous sommes confinés chez nous, dans l’incapacité de sortir pour aller travailler,” déplore ce Togolais, qui lance un appel désespéré aux autorités de son pays.

    Les Togolais en Mauritanie sollicitent une intervention rapide des autorités togolaises notamment le ministres des Affaires étrangères, Robert Dussey pour garantir leur sécurité et faire cesser ces abus. Un soutien diplomatique est désormais plus que nécessaire pour protéger les ressortissants togolais et éviter de nouvelles souffrances.

  • « L’adhésion du Togo à l’AES exige un débat national » –

    « L’adhésion du Togo à l’AES exige un débat national » –

    Dans une récente publication sur Facebook, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a réaffirmé la volonté du Togo de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), vantant des bénéfices stratégiques majeurs. Une annonce qui séduit par son ambition panafricaine, mais qui interpelle par son manque de débat national. André Kangni Afanou, citoyen togolais, adresse cette lettre ouverte pour appeler à une réflexion collective sur un choix aux enjeux cruciaux. Lecture.

    Lettre ouverte

    À

    Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères de la République du Togo

    Excellence Monsieur le Ministre Prof. Robert Dussey,

    En janvier de cette année, vous avez, lors d’un entretien avec VoxAfrica, évoqué la possibilité pour le Togo de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES). Hier, 11 mars 2025, votre page Facebook officialisait cette réflexion en mettant en avant trois principaux avantages : un accès stratégique maritime pour les États membres, une unité politique renforcée et une souveraineté africaine affirmée. Cette annonce, selon vous, « marque un tournant dans la politique africaine ».

    Mais pour nous, elle soulève des interrogations profondes.

    En effet, une telle orientation, aux implications majeures pour notre pays et la région, aurait mérité un débat national approfondi. Depuis votre interview de janvier, quelles consultations ont été menées à l’intérieur du pays ? Y a-t-il eu des échanges au sein des institutions actuelles de notre pays (gouvernement, parlement ou autres) ? Est-ce qu’en dehors des institutions, la classe politique, les leaders d’opinion, les universitaires, les acteurs de la société civile, les chefs d’entreprise et les figures culturelles ont été abordés pour débattre des avantages et potentiels inconvénients ? La politique étrangère engageant l’avenir de la nation ne peut être l’apanage d’une seule autorité, aussi compétente soit-elle, sans un véritable dialogue national.

    Certes, les États membres de l’AES incarnent aujourd’hui une vision panafricaine qui s’oppose aux influences occidentales que tout Africain éclairé percevait comme négatives. Les États de l’AES ont su capter l’admiration de leurs peuples et d’autres Africains, en se présentant comme les fers de lance d’une souveraineté retrouvée. Toutefois, ces considérations suffisent-elles à justifier une adhésion du Togo à cette alliance, sans une évaluation rigoureuse des alternatives et des conséquences ?

    Les trois avantages que vous mettez en avant – accès maritime, unité politique, souveraineté – pourraient-ils être obtenus par d’autres voies, notamment à travers les cadres multilatéraux existants comme la CEDEAO et l’Union Africaine ? Si ces organisations ont montré des limites, l’option retenue a-t-elle été de chercher à y remédier plutôt que de s’en détourner ? L’efficacité d’un engagement régional repose sur la pérennité des institutions et la cohérence des principes sous-jacents. Il est donc légitime de se demander si l’adhésion à l’AES est une réponse structurelle aux défis du Togo ou une simple posture idéologique.

    Par ailleurs, si l’on considère ce que le Togo pourrait gagner en rejoignant l’AES, il est tout aussi essentiel de questionner ce qu’il risquerait de perdre. Actuellement, les États membres de cette alliance sont dirigés par des régimes de transition où les règles de l’État de droit sont suspendues et où les processus électoraux sont mis en pause pour des périodes indéterminées. Or, l’histoire a montré que les transitions prolongées, sans perspectives claires de retour à la légitimité démocratique, peuvent engendrer des incertitudes politiques et économiques dommageables.

    Il est indéniable que le panafricanisme est une aspiration partagée par une majorité d’Africains, qu’ils soient ou non membres de l’AES. Toutefois, l’intégration régionale et la souveraineté ne doivent pas être dissociées des principes démocratiques. Des États comme le Ghana et le Sénégal démontrent qu’il est possible d’incarner ces valeurs tout en consolidant des institutions démocratiques robustes. Leur exemple illustre que l’option d’une coopération régionale forte ne s’oppose pas à la nécessité d’un État de droit stable et respectueux des libertés fondamentales.

    Monsieur le Ministre, la question qui se pose aujourd’hui n’est pas seulement celle des bénéfices d’une adhésion à l’AES, mais aussi celle du processus qui y mène. Dans l’intérêt des Togolais, des États de la CEDEAO et, au-delà, de l’ensemble des Africains, ne conviendrait-il pas d’ouvrir un véritable débat national sur cette question ? Une décision d’une telle envergure ne saurait être prise sans une concertation large et approfondie. Nous vous exhortons donc à favoriser un dialogue inclusif afin que cette réflexion stratégique soit menée en toute transparence et en prenant en compte les aspirations et préoccupations de l’ensemble des citoyens.

    Respectueusement,

    André Kangni AFANOU, Citoyen africain né sur la merveilleuse Terre du Togo, ce 12.03.2025.

    Source: miadebenouletogowebtv.com

  • un virage stratégique ? –

    un virage stratégique ? –

    Le Togo envisage de se rapprocher de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui réunit le Burkina Faso, le Mali et le Niger, selon une annonce récente de Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères.

    Dans un message publié sur son compte Facebook officiel, il a déclaré : “Le Togo envisage de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), une décision stratégique qui pourrait renforcer la coopération régionale et offrir un accès à la mer aux pays membres.” Pour lui, cette initiative pourrait redessiner les dynamiques politiques en Afrique, même s’il n’a pas précisé si des démarches concrètes étaient déjà en cours.

    Cette déclaration intervient dans un contexte régional tendu. L’AES, formée par trois nations enclavées, n’a pas encore réagi officiellement. Ces pays avaient claqué la porte de la Cédéao en janvier 2024, après des sanctions liées à des coups d’État ayant renversé leurs dirigeants élus. Ils accusaient l’organisation ouest-africaine de privilégier les intérêts des anciennes puissances coloniales que ceux de leurs populations. La Cédéao, désormais réduite à 12 membres, avait même brandi la menace d’une intervention militaire au Niger pour rétablir Mohamed Bazoum, destitué en juillet 2023.

    Ironie du sort, Faure Gnassingbé, président togolais, avait été choisi par la Cédéao pour jouer les médiateurs entre elle et l’AES. Aujourd’hui, l’idée d’une adhésion togolaise à l’Alliance intrigue. Comme l’a souligné Dussey dans une précédente sortie, cela offrirait aux pays de l’AES un accès à l’Atlantique, brisant ainsi leur isolement géographique et économique. Un tournant qui promet de faire débat.

  • Ces images qui confirment l’éloignement des trois États sahéliens –

    Ces images qui confirment l’éloignement des trois États sahéliens –

    Après Bamako et Niamey, l’ancien président ghanéen John Dramani Mahama a conclu sa tournée dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) à Ouagadougou, lundi 10 mars 2025. Officiellement motivée par une volonté de dialogue pour convaincre ces trois États sahéliens de réintégrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), cette visite a surtout mis en lumière la détermination des dirigeants de l’AES à renforcer leur confédération.

    Une tournée diplomatique aux résultats incertains

    Entamée samedi au Mali, la mission de John Mahama visait à établir un dialogue avec les chefs d’État de transition du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Ces trois pays, gouvernés par des militaires, ont officiellement quitté la CEDEAO fin janvier 2025, actant une rupture sans précédent avec l’organisation sous-régionale.

    Pourtant, à chaque étape, l’évocation de la CEDEAO s’est révélée marginale dans les discours officiels. À Bamako, Assimi Goïta est resté silencieux sur la question, tandis qu’à Niamey, le communiqué conjoint diffusé dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 mars ne faisait aucune mention de l’organisation ou des relations rompues avec elle. Seule une déclaration de John Mahama a laissé entrevoir une porte ouverte, évoquant « la nécessité d’une reconnaissance de l’AES par la CEDEAO ».

    Un protocole révélateur : l’affirmation d’une nouvelle alliance

    Au-delà des déclarations, un détail visuel marquant illustre l’état d’esprit des dirigeants sahéliens : dans chaque palais présidentiel où John Mahama a été reçu, un même dispositif protocolaire a été observé. Derrière la chaise réservée au président ghanéen, on retrouvait systématiquement trois drapeaux : celui du Ghana, celui du pays hôte et, à égalité avec ce dernier, le drapeau de l’AES récemment officialisé.

    Cette mise en scène symbolique, identique au Mali, au Niger et au Burkina Faso, témoigne d’une volonté ferme de consolider l’Alliance des États du Sahel. Loin de signifier une ouverture vers la CEDEAO, elle illustre plutôt un engagement renforcé en faveur de cette nouvelle confédération, perçue comme un projet autonome et émancipé de l’influence des puissances extérieures, notamment celle de la France.

    Ouagadougou, un choix stratégique pour clore la tournée

    En choisissant de terminer sa visite dans la capitale burkinabè, John Mahama semble avoir voulu marquer son attachement aux relations entre le Ghana et l’AES. Le président de transition du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, s’était en effet démarqué en étant le seul dirigeant de l’AES à assister à l’investiture de Mahama à Accra, le 7 janvier dernier.

    Toutefois, malgré ces gestes diplomatiques, la tournée du dirigeant ghanéen ne semble pas avoir infléchi la position des États sahéliens. Au contraire, les discussions se sont davantage orientées vers un renforcement de la coopération bilatérale entre le Ghana et les pays de l’AES, plutôt qu’un rapprochement avec la CEDEAO.

  • la diplomatie « m’as-tu-vu » togolaise à l’échec –

    la diplomatie « m’as-tu-vu » togolaise à l’échec –

    Le Togo ne jouera plus les intermédiaires entre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette mission revient désormais au nouveau président du Ghana, John Dramani Mahama, récemment mandaté par ses homologues de la CEDEAO pour reprendre les négociations avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ces trois pays, anciens membres de l’organisation, ont fait dissidence après les coups d’Etat militaire à la tête desdits Etats.

    Au début de la crise, c’est le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, le jeune-doyen des chefs d’État de la sous-région, qui s’était porté pour trouver une issue durable au conflit. Son ministre des Affaires étrangères, le professeur Robert Dussey, avait alors pris les rênes de cette médiation. Mais malgré son engagement affiché au nom d’un certain panafricanisme, le diplomate togolais a peiné à instaurer un dialogue franc et apaisé entre la CEDEAO et l’AES. Un flop total.

    En plus, au fil des mois, la position du Togo dans cette crise est devenue de plus en plus ambiguë. Une déclaration récente de Robert Dussey, dans une interview accordée à un média international, a semé le doute. En effet, le ministre a laissé entendre qu’il n’est pas exclu que le Togo intègre l’AES et que la décision revenait à Faure Gnassingbé. Cette sortie a vraisemblablement éveillé les soupçons des partenaires régionaux. Résultat : la CEDEAO a décidé de retirer le dossier des mains du président togolais pour le confier à son homologue ghanéen.

    Le 8 mars 2025, John Dramani Mahama s’est rendu au Mali pour tenter de convaincre les trois États de l’AES de réintégrer le giron de la CEDEAO. À l’issue des discussions, le président ghanéen a plaidé pour « un minimum de respect » entre les deux parties, soulignant que « le manque de confiance reste au cœur des tensions ». Il s’est toutefois montré optimiste, estimant qu’il était « encore possible de trouver des terrains d’entente ». Dès le lendemain, le 9 mars, il a poursuivi sa tournée au Niger, porteur du même message de conciliation.

    On note déjà une nette différence entre l’approche adoptée par le Ghanéen et la diplomatie « m’as-tu-vu » de Faure Gnassingbé, qui n’a jusqu’ici donné aucun résultat.

    Pour de nombreux observateurs, ce revirement constitue une douche froide pour Faure Gnassingbé et sa diplomatie. Le Togo, qui ambitionnait de s’imposer comme un acteur clé dans la résolution de cette crise régionale, voit ainsi son influence remise en question.

  • la CEDEAO peut-elle convaincre l’AES ? –

    la CEDEAO peut-elle convaincre l’AES ? –

    Le président du Ghana, John Dramani Mahama, poursuit sa mission de médiation entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Après une première étape au Mali, il s’est rendu dimanche 9 mars à Niamey pour des discussions avec les autorités nigériennes.

    À l’issue de sa rencontre avec le général Abdourahamane Tchiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie et chef de l’État du Niger, John Mahama a réaffirmé l’engagement des deux pays à renforcer leur coopération bilatérale et à intensifier la lutte contre le terrorisme au Sahel.

    “J’ai eu des discussions bilatérales avec le général Abdourahamane Tchiani. Nos échanges ont porté sur le renforcement de la coopération sécuritaire en Afrique de l’Ouest pour combattre le terrorisme, la facilitation des échanges commerciaux entre nos deux pays et le renforcement des relations bilatérales”, a déclaré le président ghanéen ce lundi.

    Il a également évoqué la nécessité d’une collaboration accrue entre la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel, composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso, insistant sur l’urgence d’une reconnaissance mutuelle et d’un engagement renouvelé dans la lutte contre l’insécurité.

    John Mahama a entamé cette tournée diplomatique samedi à Bamako, avec pour objectif de convaincre les dirigeants des trois États sahéliens de réintégrer la CEDEAO, qu’ils ont quittée fin janvier. Après le Niger, il poursuivra sa mission au Burkina Faso, où il est attendu en ce début de semaine à Ouagadougou.

  • des blocages persistants pour l’obtention de visas européens, Bamako réagit –

    des blocages persistants pour l’obtention de visas européens, Bamako réagit –

    Plusieurs Maliens titulaires du nouveau passeport de l’Alliance des États du Sahel (AES) se heurtent à des refus de visas pour l’Europe. Tandis que des consulats européens évoquent un retard dans la transmission des spécimens nécessaires à leur reconnaissance, les autorités maliennes assurent avoir respecté toutes les procédures.

    Depuis la sortie officielle du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en janvier, ces pays ont adopté un nouveau passeport aux couleurs de l’AES. Mais à Bamako, certains titulaires de ce document se heurtent à des obstacles pour l’obtention de visas européens.

    C’est le cas d’un fonctionnaire malien à la retraite, qui souhaitait se rendre en Europe. Malgré un dossier complet, il s’est vu refuser son visa dans un consulat de la capitale malienne. En cause : son passeport AES, non encore reconnu par certaines représentations diplomatiques étrangères.

    Interrogés séparément par RFI, deux consulats européens à Bamako expliquent que le problème ne vient pas d’un refus de reconnaissance du passeport AES en tant que document de voyage, mais d’un retard du côté malien dans la transmission des passeports-témoins aux représentations diplomatiques.

    Réaction des autorités maliennes

    Dans un communiqué publié le 16 février 2025, le ministère malien de la Sécurité et de la Protection Civile affirme que « l’ensemble du réseau diplomatique extérieur du Mali et toutes les Missions diplomatiques et consulaires accréditées au Mali, ont été saisis du lancement du passeport AES. Cette saisine a été suivie de la transmission des spécimen physiques.»

    Le gouvernement malien insiste également sur le respect des procédures internationales. La mise en circulation des passeports AES « a respecté toutes les procédures administratives de notification officielle préalable, conformément aux règles et pratiques en la matière. »

    Bamako rappelle que ces nouveaux documents de voyage sont conformes aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et assure poursuivre « les interactions avec certains partenaires sur des questions spécifiques liées à leurs procédures internes et exigences particulières.»

  • La CEDEAO a cherché et a trouvé –

    La CEDEAO a cherché et a trouvé –

    Aussi vrai qu’on est victime de ses propres turpitudes, il est aussi vrai que lorsqu’on s’amuse à élever un petit serpent dans sa chambre, il faut s’attendre qu’il morde son éleveur quand il sera devenu grand.

    La CEDEAO depuis des décennies a fermé les yeux, sinon a cautionné les travers du régime RPT/UNIR contre le peuple souverain du Togo. Et, ce n’est un secret pour personne que feu Gnassingbé Eyadéma et son fils Faure Gnassingbé ont utilisé la CEDEAO comme un paravent pour opprimer les populations togolaises, puisqu’à chaque fois que les Togolais se sont levés pour dire stop à la dictature qui les broie, la CEDEAO et sa mafieuse commission Paix et Sécurité accourent pour toujours sauver la mise au régime oppresseur du RPT/UNIR.

    Que d’avanies, que de perfides résolutions et que de diplomaties surannées et intéressées la CEDEAO n’a-t-elle pas déroulées au Togo pour maintenir en place un pouvoir dont le peuple togolais ne veut plus ?

    Bien sûr que les chefs d’État de l’organisation sous régionale ouest-africaine ont été d’une malveillance sans bornes envers les Togolais que nous sommes. Ils ont, en toute connaissance de cause, appuyé avec des décisions alambiquées le régime togolais actuel qui continue de faire couler le sang du peuple togolais pour l’asservir en vue de se maintenir indéfiniment au pouvoir, l’ensemble des populations Togolaises en reste marqué à jamais.

    En 1993 et les 25 et 30 janvier, la CEDEAO a brillé par son inaction quand l’armée et les miliciens du RPT avaient massacré les manifestants à Fréau Jardin, et quand les populations de Lomé et de ses environs ont dû, pour sauver leur vie, pris le chemin de l’exil par centaines de milliers.

    La CEDEAO dans sa funeste option de n’être que du côté du plus fort, a joué sa perfidie à fond pour imposer que Faure Gnassingbé soit candidat à l’élection présidentielle de 2005 après que celui-ci a perpétré, coup sur coup, un coup d’État militaire puis un coup d’État constitutionnel pour s’arroger le pouvoir à la suite du décès de son père. Quelqu’un qui peut gagner une élection, s’amuserait-il à faire un coup d’État ? Cette seule question devrait amener la CEDEAO à réfléchir mieux. Le résultat après la Présidentielle de 2005, tout le monde le sait, c’est un pogrom qui a coûté la vie à plus d’un millier de togolais, avec plusieurs disparus non retrouvés jusqu’à ce jour. Les Nations unies pour atténuer l’ampleur de cette barbarie aveugle et inhumaine, diront qu’il y a eu entre 400 et 500 morts, point final, sans aucune action diligente à l’endroit du peuple profondément meurtri.

    La CEDEAO, toujours elle, ne s’est pas privée en 2018 de liquider purement et simplement la grogne populaire des Togolaises et des Togolais qui étaient dans les rues, un an durant, sur toute l’étendue du territoire et dans toute la diaspora, réclamant le départ immédiat de Faure Gnassingbé dont la gouvernance calamiteuse exacerbait tout le monde.

    C’est aussi une vérité que la commission Paix et sécurité de cette CEDEAO qui avait érigé son quartier général au siège de la BIDC à Lomé, faisait feu de tout bois pour permettre au régime de reprendre la main. L’argent liquide aurait passé par là comme le susurrait monsieur tout le monde en ce temps là.

    Finalement, c’est la conférence des présidents de la CEDEAO à Lomé le 31 juillet 2018 qui a, avec un grand mépris pour le peuple togolais, imposé une feuille de route qui a fait la part belle à Faure Gnassingbé et son régime. Fin de course, l’opposition regroupée dans la C14 a refusé de prendre part aux législatives du 20 décembre 2018, telles que bidouillées dans les officines ténébreuses du RPT/UNIR afin de faire revenir à la raison la CEDEAO. Or, c’est mal connaître l’organisation sous régionale : les présidents des pays membres, agissant en syndicat, se protègent entre eux et viennent à la rescousse quand l’un d’entre eux a maille à partir avec sa population.

    Et, depuis, le Togo va de rebuffade en rebuffade. C’est un pays où les gouvernants sont au-dessus de la loi, pire, c’est sans ménagement qu’ils suppriment iniquement les lois qui ne leur conviennent plus pour en prendre d’autres tout aussi iniques et qu’ils sont les premiers à violer.

    C’est bien le régime RPT/UNIR qui a mis à mal tout le temps le protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie en modifiant chaque fois et en pleine campagne électorale les lois qui régissent les élections et cela au nez et à la barbe des observateurs stipendiés de la CEDEAO.

    N’est-ce pas Faure Gnassingbé qui a refusé d’appliquer les décisions de la CEDEAO sans que cette organisation ait exigé, pour sa propre crédibilité, un respect scrupuleux de telles décisions ? Aujourd’hui, cela n’est une surprise pour personne d’entendre Robert DUSSEY, ministre des Affaires Étrangères de Faure Gnassingbé, déclarer, je cite : « …70% des Togolais seront d’accord que le Togo devienne membre de l’AES… et que la décision appartenait à Faure Gnassingbé…. », fin de citation. Tout est claire, le petit serpent est devenu grand, le régime tristement célèbre du Togo a fait, par là, son effet d’annonce qui est ni plus, ni moins, qu’une menace agitée et adressée à la CEDEAO qui doit se morfondre maintenant en se rappelant les coups perfides qu’elle a assénés sans ménagement aux populations togolaises, en donnant toujours sa caution à la dictature implacable des Gnassingbé.

    La CEDEAO a cherché et a trouvé, il ne peut en être autrement parce que : « qui tue par épée, péri par épée ». Le peuple togolais, lui, continue sa traversée du désert que lui imposent la dictature des gouvernants et les inconséquences fâcheuses de la CEDEAO.

    Bien sûr que le Togo s’en sortira quelque soit la longueur de la nuit. Mais n’est-ce pas que le temps d’antenne de monsieur Robert DUSSEY est terminé ? Parce qu’il est inutile d’aller palabrer à Berlin sur la balkanisation de l’Afrique opérée en 1885 ou de propager avec propension à l’UA que la traite négrière et la colonisation sont des crimes contre l’humanité alors qu’on avait couru derrière l’ancien colonisateur et obtenu de lui, la légion d’honneur.

    La CEDEAO se détruit toute seule sans l’aide de personne et l’épouvantail AES qu’agite Robert DUSSEY au nom de Faure Gnassingbé n’est que la suite logique des sempiternelles décisions inconséquentes de la CEDEAO, prises contre les aspirations démocratiques profondes du peuple togolais et des peuples de la sous-région. Puisse donc, la CEDEAO finir par en prendre conscience.

    Francis Pedro AMUZUN (le 17 février 2025)

  • L’ONU appelle à un cadre de coopération entre l’AES et la CÉDÉAO –

    L’ONU appelle à un cadre de coopération entre l’AES et la CÉDÉAO –

    Un mois après l’annonce officielle du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), les Nations Unies plaident pour un dialogue constructif entre les deux blocs. Vendredi dernier, Leonardo Santos Simão, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a appelé à la mise en place d’un cadre de coopération entre l’Alliance des États du Sahel (AES) et la CÉDÉAO.

    « Nous respectons le droit des nations à s’unir autour de leurs intérêts communs », a déclaré M. Simão à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga. Cette déclaration intervient dans un climat de tensions régionales, marqué par les récents bouleversements géopolitiques en Afrique de l’Ouest.

    Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a de son côté, « insisté sur la nécessité de la prise en compte de la nouvelle réalité géopolitique en Afrique de l’Ouest » liée à la création de la Confédération des États du Sahel. « Reconnaissant qu’un développement harmonieux et durable a besoin d’un climat apaisé et sécurisé, les Parties onusienne et malienne ont réaffirmé leur engagement à poursuivre les efforts conjoints en vue de répondre plus efficacement aux besoins essentiels des populations dans le cadre d’un dialogue constructif et d’une coopération pragmatique alignée sur les priorités nationales », lit-on dans un communiqué du ministère.

    Relations complexes entre la CÉDÉAO et l’AES

    Cette initiative de l’ONU intervient alors que la Cédéao continue de garantir la libre circulation des personnes et des biens pour les citoyens du Burkina Faso, du Mali et du Niger, malgré leur retrait. Une structure spécifique devrait bientôt être mise en place pour encadrer les futures relations entre la CÉDÉAO et ces trois pays.

    En décembre dernier, l’AES avait annoncé l’ouverture de ses frontières aux ressortissants de la CÉDÉAO, tout en se réservant le droit de refuser l’entrée aux individus jugés « indésirables ».

    Le retrait officiel des trois États sahéliens, dirigés par des régimes militaires, a été prononcé le 28 janvier 2024. Ils accusent la CÉDÉAO d’être influencée par la France et de ne pas répondre efficacement aux défis sécuritaires croissants dans la région.

  • CODITOGO saisit le Quai d’Orsay sur la nomination du Colonel  Agadazi au poste d’ambassadeur du Togo en France

    CODITOGO saisit le Quai d’Orsay sur la nomination du Colonel Agadazi au poste d’ambassadeur du Togo en France

    Dans une lettre ouverte adressée au ministère français des Affaires étrangères, la Coalition de la Diaspora Togolaise pour l’Alternance et la Démocratie (CODITOGO) dénonce la nomination du Colonel Ouro-Koura Agadazi au poste d’ambassadeur du Togo en France.

    Lisez!!

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