(Agence Ecofin) – Le groupe bancaire le plus présent sur le continent africain s’est offert l’opportunité d’entrer dans des mécanismes de finance climat. Une étape qui sera suivie par l’ensemble du secteur bancaire d’une Afrique qui peine encore à mobiliser des ressources dans ce domaine.
Ecobank Transnational Incorporated (ETI) a annoncé l’obtention d’un prêt lié à la durabilité (SLL) de 200 millions USD auprès d’un groupe d’institutions européennes de financement du développement (EDFIs) dirigé par Proparco, la branche secteur privé de l’Agence Française de Développement.
Ce prêt devrait introduire des changements dans la stratégie de la banque, qui prévoit de se d’intégrer davantage la durabilité au cœur de ses opérations. Selon le communiqué qui donne l’information, les termes de la transaction prévoient qu’il y ait des objectifs climatiques spécifiques, incluant la mise en œuvre de Divulgations Climatiques complètes et le développement d’une Stratégie Climatique détaillée.
L’opération représente un effort collaboratif en vue d’atteindre des pratiques bancaires durables et respectueuses du climat en Afrique. Proparco, ainsi que des institutions telles que Norfund, DEG, FMO et les partenaires financiers européens, montrent leur confiance en la capacité d’ETI à mener la marche dans la finance durable. De plus, Proparco collaborera avec la firme de conseil allemande IPC pour fournir à ETI un soutien consultatif à long terme, assurant la réalisation des objectifs environnementaux établis.
Jeremy Awori, Directeur Général du Groupe Ecobank, a souligné l’importance de ce mouvement en déclarant : « La signature de cet accord de prêt lié à la durabilité est une autre confirmation de l’engagement profond d’Ecobank envers la durabilité, que nous considérons comme une responsabilité et une opportunité ».
Ce prêt marque aussi un moment clé pour le secteur bancaire en Afrique. Son déploiement devrait servir de référence pour d’autres initiatives bancaires actives sur le continent. Rappelons que l’accès aux financements via des obligations vertes y reste limité, aussi bien pour les États, les institutions publiques que pour les entreprises.
Sur les 11 premiers mois de 2023, seulement 921 millions USD de ressources ont été mobilisés via l’émission d’obligations vertes, sur un volume global de 203,1 milliards USD à l’échelle du monde, selon des données consultées par l’Agence Ecofin.