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Entre Abidjan et Lagos, 1 028 kilomètres d’autoroute pour soutenir le développement des villes de 5 pays

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Cinq pays, autant de métropoles, et 1 028 kilomètres d’asphalte. Ainsi pourrait être résumé à gros traits le projet d’autoroute ouest-africaine censée connecter Abidjan, en Côte d’Ivoire, à Lagos, au Nigeria, en traversant le Ghana, le Togo et le Bénin via les villes d’Accra, de Lomé et de Cotonou. Un chantier jugé crucial pour l’intégration économique de ces villes en train de se transformer en une gigantesque conurbation. Quelque 40 millions de personnes vivent le long de cet axe qui, selon la Banque africaine de développement concentre près de 75 % des activités commerciales de la région.

Le tracé est désormais validé et, selon la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), les premiers appels d’offres pour sélectionner les entreprises qui se chargeront de la construction devraient être publiés début 2024. Reste tout de même à sécuriser les financements pour cet ouvrage supranational dont le coût est estimé à plus de 15 milliards de dollars (14,3 milliards d’euros).

Rivalité entre Etats

« L’impact de cette autoroute va être très important pour la région », assure Lydie Ehouman, économiste chargé des transports à la Banque africaine de développement, l’institution qui a financé les études techniques du projet au côté de l’Union européenne. L’infrastructure, de deux fois trois voies – et même deux fois quatre voies au Nigeria –, pourrait être équipée de télépéages et proposer des procédures de contrôle douanier simplifiées aux postes-frontières. Selon Mme Ehouman, les temps de trajet devraient être réduits de près de 50 %. « L’enjeu est d’identifier et de lever toutes les entraves à la libre circulation des hommes et des marchandises. »

Car celles-ci sont nombreuses. Outre le gabarit modeste de la route côtière actuelle, « il peut y avoir une addition de procédures aux frontières, des problèmes de reconnaissance des documents commerciaux, la barrière de la langue, mais aussi parfois des situations de harcèlement et d’extorsion de fonds », énumère Ziad Hamoui, président de la section ghanéenne de Borderless Alliance, un groupe qui promeut l’intégration commerciale de la zone et soutient ardemment le projet d’autoroute.

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Pour autant, nul ne se risque encore à évoquer un calendrier précis des travaux. Neuf ans se sont déjà écoulés depuis la signature du traité lançant officiellement le projet. L’épidémie de Covid-19 mais aussi la difficulté à harmoniser les normes et aspirations des Etats partenaires ont singulièrement ralenti la phase d’études.

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